Humans and their place in ecosystems

(version française ici)

In his recent comment, Mr. Merrett is generally correct but the one thing that I would clarify is that humans are indeed dependent on ecosystems and interactions with other species, but those ecosystems and species aren’t necessarily dependent on us. 

We’ve distanced ourselves from the ecosystems we depend on, using technology and global systems that disconnect us from feedbacks that occur locally. If we degrade local soils or our actions lead to the extirpation of native pollinators, we then just import food and even pollinators from other parts of the world. That is, if we live in a wealthy enough society. In the past, feedback from local ecosystems might have led us to change our destructive ways so that we could continue to have food and shelter, but the global economy protects us from having to change. 

However, we still do rely on ecosystems, we’ve just delayed the feedback cycle. We will feel repercussions when global systems start to fail, when pollinators are not available anymore for import, when crops can no longer grow in the places we import them from. Poor countries will suffer from these ecological feedbacks first, but eventually we will all feel them.  

We’ve reorganized ecosystems hugely over the past few hundred years to meet human needs (mostly for food), but overall ecosystems would do very well and would continue to evolve in a new direction if human systems no longer dominated landscapes. There are some species that currently depend on humans because of the way that they have co-evolved with human societies. For example, chimney swifts now depend on human infrastructure to survive. But most species are adaptable and don’t demand as much space or as many resources as the human species, and would likely thrive in a world without people. 

Humans cannot survive without ecosystems though – for food, water, medicine, construction materials, breathable air and more, including hope and beauty and things that are harder to measure and manage. I hope we can realize both our power to steward ecosystems in a more sustainable way, as well as our vulnerability – we can live in a very different way with nature and we had better figure that out soon.

Ciara Raudsepp-Hearne

Director, Key Biodiversity Areas, Wildlife Conservation Society Canada

L’homme et sa place dans les écosystèmes

(English version here)

Dans son récent commentaire , M. Merrett a généralement raison, mais je tiens à préciser que les humains dépendent effectivement des écosystèmes et des interactions avec les autres espèces, mais que ces écosystèmes et ces espèces ne dépendent pas nécessairement de nous.

Nous nous sommes éloignés des écosystèmes dont nous dépendons, en utilisant des technologies et des systèmes mondiaux qui nous déconnectent des rétroactions qui se produisent localement. Si nous dégradons les sols locaux ou si nos actions entraînent la disparition des pollinisateurs indigènes, il nous suffit alors d’importer de la nourriture et même des pollinisateurs d’autres régions du monde. Enfin, si nous vivons dans une société suffisamment riche. Par le passé, les réactions des écosystèmes locaux auraient pu nous inciter à modifier nos pratiques destructrices afin de continuer à nous nourrir et à nous abriter, mais l’économie mondiale nous évite d’avoir à changer.

Cependant, nous dépendons toujours des écosystèmes, nous avons simplement retardé le cycle de rétroaction. Nous ressentirons des répercussions lorsque les systèmes mondiaux commenceront à s’effondrer, lorsque les pollinisateurs ne seront plus disponibles à l’importation, lorsque les cultures ne pourront plus pousser dans les endroits d’où nous les importons. Les pays pauvres seront les premiers à souffrir de ces rétroactions écologiques, mais nous finirons tous par les ressentir.  

Nous avons énormément réorganisé les écosystèmes au cours des derniers siècles pour répondre aux besoins de l’homme (principalement en matière d’alimentation), mais dans l’ensemble, les écosystèmes se porteraient très bien et continueraient à évoluer dans une nouvelle direction si les systèmes humains ne dominaient plus les paysages. Certaines espèces dépendent actuellement de l’homme en raison de la manière dont elles ont évolué conjointement avec les sociétés humaines. Par exemple, les martinets ramoneurs dépendent désormais des infrastructures humaines pour survivre. Mais la plupart des espèces sont adaptables et n’exigent pas autant d’espace ou de ressources que l’espèce humaine, et prospéreraient probablement dans un monde sans humains.

Les humains ne peuvent cependant pas survivre sans les écosystèmes – pour la nourriture, l’eau, les médicaments, les matériaux de construction, l’air respirable et bien d’autres choses encore, y compris l’espoir et la beauté et des choses plus difficiles à mesurer et à gérer. J’espère que nous pourrons prendre conscience à la fois de notre pouvoir de gérer les écosystèmes de manière plus durable et de notre vulnérabilité : nous pouvons vivre de manière très différente avec la nature et nous ferions bien de le découvrir rapidement.

Ciara Raudsepp-Hearne

Directrice, Zones clés pour la biodiversité, Société de conservation de la faune du Canada

(DeepL translation)

la voix du village the voice of the village