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J’ai assisté à la réunion de la ville hier soir et j’ai écouté les nombreux arguments présentés par des citoyens inquiets au sujet du verrouillage de la plage municipale. J’ai également lu l’avis juridique que vous avez publié la semaine dernière. 

Ce qui m’est paru clair hier soir, c’est qu’il y a beaucoup de questions qui se posent au-delà de celle de la responsabilité de la ville et de ses conseillers. Les gens se sont exprimés sur de multiples sujets. Les citoyens présents demandaient au conseil municipal de regarder au-delà de la seule préoccupation de la responsabilité. Dans votre réflexion sur l’avenir de l’accessibilité à la plage municipale, je vous demanderais donc de réfléchir aux points suivants : 

1. La nécessité de revisiter les lois et les avis pertinents, en particulier l’avis de 2016 qui fait état de la jurisprudence et qui a été mené par un expert dans le domaine. 

2. Il n’y a pas de risque zéro. La ville est responsable de tout ses sites, dont beaucoup sont plus dangereux pour la baignade que la plage municipale. 

3. D’autres municipalités de la région, comme Magog, ont trouvé des solutions pour offrir un espace sécuritaire pour la baignade. 

4. Fermer la plage en dehors des heures de surveillance prive le public, qui ne possède pas déjà une propriété riveraine, d’un accès équitable au lac. Dans un sens, cela équivaut à une privatisation complète du lac. Les répercussions sociales et éthiques d’une telle action sont importantes et compromettent sérieusement le bien-être de la communauté. 

5. Il y a aussi des répercussions financières rattachées à cette décision. Les gens cesseront de venir à North Hatley à des fins récréatives ou décideront de ne pas déménager ici. 

6. Sans doute le plus grand dommage fait par votre décision est la mise au rencart de la structure communautaire qu’est la SRNH, organisme essentiel d’engagement et de développement communautaire. À travers l’action de cet organisme, les gens ont développé un sentiment d’appartenance à un grand tout dans lequel ils pouvaient contribuer et recevoir de l’aide. 

J’espère qu’en tant que conseillers, vous considérerez le bien commun et que vous prendrez en considération ce qui précède. Le risque zéro serait de ne permettre à personne d’entrer dans le lac. Verrouiller la porte de la plage municipale implique ultimement, comme l’a suggéré un conseiller hier soir, d’appeler la Sûreté du Québec pour contrer les infractions. 

La seule préoccupation de responsabilité reliée à votre décision a réduit notre communauté dynamique à d’hypothétiques probabilités statistiques concernant la sécurité. Et la sécurité n’est qu’un des éléments déterminants du bien-être d’une communauté, l’équité sociale et le sentiment d’appartenance en sont d’autres encore plus importants. 

J’espère que nos conseillers assumeront leur leadership d’élus et insisteront sur le respect du plus grand bien-être de cette ville. 

Sincèrement vôtre, 

Mary O’Connor 

10 juillet, 2018.

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I attended the town meeting last night and listened to the many arguments presented by concerned citizens about the locking of the municipal beach. I have also read the legal opinion you posted last week. 

What was clear to me last night was that there are many issues at stake beyond the liability of the town and its councillors. So many people were articulate on multiple subjects. The town was asking the Town Council to see beyond a preoccupation with the single factor of liability. As you consider your decision about the future of the municipal beach, I would ask that you think through the following points that were made:

1. The necessity of reviewing the relevant laws and opinions, particularly the 2016 opinion that cited jurisprudence and was conducted by an expert in the field.

2. There is no such thing as zero risk. The town is liable for all its sites, many of which are more dangerous for swimming than the municipal beach.

3. Other municipalities in the region, such as Magog, have found solutions to providing a safe space for swimming.

4.   Keeping the beach closed deprives the public of an equitable access to the lake. We are limiting access to those who already own lake-front property. In a sense, we are privatizing the lake. The social (and ethical) repercussions of this action are serious and concern the health of the community.

5.   There are financial repercussions as well, as people stop coming to North Hatley for recreational purposes or decide not to move here. 

6.   What has been perhaps the greatest damage is the destruction of the community structure of the NHRS – a vital organization of community engagement and development. Here is where people have felt they belonged and were part of a greater whole, where they felt they could contribute and receive assistance. 

I trust that, as councillors, you will be attending to the greater good of the town and take into consideration all of the above. Zero risk would be not to allow anyone to enter the lake. And locking the gate at the municipal beach, entails, as one councilor suggested last night, an ultimate practice of calling in the Sûreté du Québec to police infractions. 

The single preoccupation with liability has turned a vibrant community into abstract efficiencies. People have become statistics. The determinants of health include not just the prevention of danger but the promotion of an equitable and thriving community with a sense of belonging.

I would hope that the councillors will take the lead and insist on the greater good of the town. 

Yours truly,

Mary O’Connor

July 10, 2018.

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