Consultation publique : un besoin fondamental / Public consultation: A fundamental need

(English follows)
« L’imbroglio » de la résidence Connaught illustre bien le besoin de convoquer des réunions publiques à North Hatley pour adresser des questions ponctuelles comme celle-ci, mais aussi pour engager la population dans une discussion plus globale concernant l’avenir du village : sa forme, sa taille, son caractère, entre autres.

J’ai récemment affiché un article paru dans La Tribune (voir le lien) concernant l’intention de la Ville de Magog d’établir un processus de consultation publique. Je l’ai fait parce que je l’applaudis sa volonté d’ouvrir la porte à la démocratie participative. Elle vise à donner à ses citoyens une voix dans la détermination des futures orientations de leur ville et à les investir dans les étapes de planification de projets concrets. Entre autres, on cite le désir d’éviter ou de mieux gérer à l’avenir le genre de controverse que certains projets de développement ont provoqué à Magog ces dernières années.

Le contraste avec North Hatley est frappant. Nous vivons ici une série de confrontations entre l’hôtel de ville et une importante partie de la population. Les élus ne manifestent aucune volonté de dialoguer avec les citoyens.

Bien que nous ne puissions pas comparer North Hatley et Magog, en termes de taille et de ressources humaines, des solutions adaptées à toutes les tailles de municipalité existent. On retrouve des consultants spécialisés dans l’organisation de ce type de forum public.

Ste-Irenée (Charlevoix) est un village de taille et de caractère très comparable à North Hatley qui, en 2018, a embauché une firme pour consulter le public dans le but d’établir une vision commune de l’avenir de leur municipalité. (Voir le lien)

Il y a aussi des facultés universitaires d’architecture ou d’urbanisme qui sont prêtes à apporter une aide ou d’impliquer leurs étudiants dans de tels processus. L’École d’architecture de l’Université McGill travaille présentement avec le village de St-Octave-de-Métis afin de planifier et développer un nouveau écoquartier, dans le but d’attirer des jeunes familles à s’y installer. (Voir le lien)

Il est évident qu’une consultation ne peut pas réussir sans l’engagement de bonne foi des deux parties : la municipalité et la population. Le processus doit se dérouler dans un climat de respect mutuel et de volonté à la fois d’écouter et de réagir.

À date, North Hatley a dépensé plus de 250 000 dollars pour la promotion d’un important projet mixte (résidentiel et commercial) à haute densité au cœur du village. Ce qui a provoqué une vive opposition de la part de nombreux citoyens. Aucune tentative de consultation n’a été entreprise, ce qui est étonnant compte tenu des conséquences majeures qu’un tel projet pourrait avoir sur la qualité de vie de la communauté, sans parler des importants risques de construire dans une zone inondable. 

Le Village pousse en avant comme si on lui avait donné carte blanche, et avec un mépris total des nombreux impacts négatifs potentiels du projet. Sûrement une partie de cet argent aurait pu être dépensée pour faire participer les citoyens dans le processus de prise de décision, au lieu de payer des avocats pour s’assurer que les citoyens ne peuvent pas bloquer ce qui est proposé.

Michael Grayson, citoyen


The Connaught Home “conundrum” is another example of the need for public meetings to be held in North Hatley to address specific issues like this one, as well as to engage the population in a wider discussion of the community’s future size, shape and character.

I recently translated and posted an article which appeared in La Tribune (See the link) which outlined Magog’s efforts aimed at fostering public consultations. I did this, because I applaud their intention to work toward a system of participatory democracy. We see that the Town intends to give its citizens a voice in determining its future orientations and to involve them in the planning stages of specific projects. One motivating factor appears to be a desire to avoid or reduce the controversies which some recent development projects have provoked.

The contrast with North Hatley is striking, where confrontation between the Town and much of the population is a recurrent theme. Mayor and Council show no willingness to enter into dialogue with citizens.

While we cannot compare North Hatley with Magog, in terms of its size and staffing resources, there are consultative solutions that can be tailor-made to any size of community. There are consulting firms who specialize in organizing this kind of public forum.

Ste-Irenée (Charlevoix) is a municipality of very comparable size to North Hatley which, in 2018, hired a firm to consult the public with the aim of establishing a common vision for the future of their town. (See the link)

There are also university schools of architecture and urbanism ready to give guidance or to involve their students in such processes. McGill’s School of Architecture is presently working with the Village of St. Octave-de-Métis to plan and develop a new eco-neighborhood, with the aim of attracting young families to locate there. (See the link)

Obviously, both the municipality and the population have to be fully involved in these planning exercises, and undertake them in a climate of mutual respect and willingness to both listen and respond.

North Hatley has now spent over $250,000 promoting a major high density residential and commercial project in the heart of the village, which has provoked strong opposition from many citizens. No attempt has been made to consult the population, which is astonishing in light of the major consequences such a project would impose on the community’s quality of life, without even considering the unacceptable risks of building in a flood zone.

The Town simply pushes on as if it had been given a carte blanche, and turns a blind eye to the project’s many potential negative impacts. Surely some of this money could have been spent on bringing citizens into the decision-making process, rather than paying lawyers to make sure citizens cannot block the proposed development.

Michael Grayson, citizen