Manque de leadership / Lack of Leadership

(English follows)

La séance du conseil municipal de North Hatley du 23 septembre a été extraordinaire à plus d’un titre.

Ce qui n’était pas inhabituel, c’est que le Conseil a adopté ses différentes résolutions, mais pas avant que l’inquiétude n’avait été exprimée – avant d’être totalement ignorée par le maire et tous les conseillers, sauf une – que le nouveau Connaught ne serait pas certifié comme résidence privée pour aînés. S’il était certifié, les appartements seraient spécifiquement réservés aux personnes âgées. Mais le Conseil n’a donné de l’importance à cet aspect. 

Il a également voté en faveur d’une réduction de près de 90 % de la garantie financière fournie par le constructeur, réduite à 500 000 $ (contre 4,5 millions de dollars demandé à l’origine – le coût total du projet); apparemment, le Conseil ne peut imposer plus qu’un « montant raisonnable » à titre de garantie, et 500 000 $ est le montant que le constructeur considère comme « raisonnable » et qu’il est disposé à verser. (Il est à noter que l’évaluation municipale du Connaught représente plus que le double de la garantie offerte.) 

D’après le déroulement de la réunion, il était clair que c’étaient le vendeur de l’immeuble, les Communautés de Retraités Massawippi, et les acheteurs potentiels qui prenaient toutes les décisions concernant le Connaught, et que le Conseil acceptait tout, sans vision bien définie pour la propriété.

Le Conseil a également décidé que se rendront à Québec le directeur général, l’inspecteur en bâtiments municipaux, le maire et deux conseillers pour rencontrer les ministres de l’environnement et des affaires municipales pour obtenir des « éclaircissements » sur le moratoire décrété en juillet 2019. Le point à l’ordre du jour de la séance extraordinaire indiquait que le Conseil cherche en réalité à « modifier » le décret; en tout cas, il s’agit essentiellement d’un exercice de lobbying. 

Cette décision du Conseil a été prise en réponse à une lettre du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation que la ville a reçue, dans laquelle on dit que tant que le moratoire est en vigueur il sera impossible de construire dans une zone inondable de 0 à 20 ans (le projet de condos Laliberté est situé presque entièrement dans une telle zone). Tel qu’indiqué dans le décret lui-même, le moratoire n’a pas de fin déterminée en tant que telle; il cessera lorsqu’il sera remplacé par une loi, une politique ou un règlement. 

La lettre du ministère et le décret sont clairs et sans équivoque; ce qui est incertain, c’est pourquoi le Conseil accepte de gaspiller inutilement X dollars de nos taxes pour faire déplacer cinq personnes à Québec pour une réunion avec les ministres, alors qu’un appel téléphonique local ou un courrier électronique suffirait. De l’argent gaspillé inutilement à la suite de centaines de milliers de dollars déjà dépensés sur un projet fantasque de condos situés en zone inondable à haut risque et à grande vitesse.

Beaucoup de questions ont été soulevées à la réunion, beaucoup sont restées sans réponse. Environ une trentaine de personnes y étaient présentes. Après à peu près 40 minutes, le maire a décidé arbitrairement qu’il y avait eu suffisamment de questions et qu’il n’en prendrait plus.

Paul St-Pierre

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The special session of the town council of North Hatley on September 23 was extraordinary in more ways than one.

What was not unusual was that Council passed its different resolutions, but not before concern had been expressed – and was subsequently totally ignored by the mayor and all but one councillor – over the new Connaught not being accredited as a private seniors’ home. Were it to be, the apartments would be specifically restricted to seniors. But Council did not seem to consider this aspect to be of importance. 

It also voted to reduce the financial guarantee provided by the builder by almost 90%, to 500 000$ (from the original 4,5 million dollars – the total cost of the project); apparently Council cannot impose more than a ‘reasonable amount’ as a guarantee, and 500 000$ is what the builder considers ‘reasonable’ and is willing to put up. (It is worth noting that the municipal evaluation of the Connaught building and property stand at more than double the guarantee being offered.) 

From the way the meeting went it was clear that it was the sellers of the property, the Massawippi Retirement Communities, and the prospective buyers were responsible for all the decisions about the Connaught, and that Council was just along for the ride, without a well-defined vision for the property.

Council also passed a resolution to visit Quebec City (the town manager, the town building inspector, the mayor and two councillors) to meet with the ministers of the environment and of municipal affairs and seek ‘clarification’ of the moratorium enacted in July 2019. The point on the agenda indicated Council would actually seek to ‘modify’ the decree; in any case, this is essentially an exercise in lobbying. 

This decision by Council has been taken in reaction to a letter the town has received from the ministry of Municipal Affairs and Housing stating that for as long as the moratorium is in effect there is no possibility of building in a 0-20-year flood zone (the Laliberté condo project is situated almost entirely in such a zone). As indicated in the decree itself, the moratorium has no fixed end as such; it will cease when it is replaced by permanent legislation. 

The letter from the ministry and the decree are clear and unequivocal; what is unclear is why Council is agreeing to waste X number of our dollars uselessly on travel by five people to Quebec City for a meeting with the ministers, when a local telephone call or an e-mail would suffice. New good money is following hundreds of thousands of dollars of bad already spent on the fantasy of a condo project situated in a high-risk and high-velocity flood zone.

There were lots of questions at the meeting – many of which went unanswered; some 30 people were in attendance. After about 40 minutes, the mayor arbitrarily decided that there had been enough questions and that he would take no more.

Paul St-Pierre